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Quelques pistes pour promouvoir la bientraitance animale au sein des villes et communes

Au niveau communal, des stratégies peuvent être développées en vue d’inclure les animaux dans le « vivre ensemble » et éduquer à des comportements plus respectueux envers eux.

Promouvoir la bientraitance animale est aussi un acte citoyen.

Prévention, éducation et responsabilisation

La prévention de la maltraitance animale passe par l’information, l’éducation et la responsabilisation.

A noter que la maltraitance est souvent liée à la méconnaissance de l’animal et de ses besoins spécifiques.

Informer et éduquer

Via des séances d’information, des affiches, des dépliants, les réseaux sociaux, ….

Quelques exemples :

  • Informer sur les lois et réglementations en vigueur.
  • Mettre en garde contre les acquisitions impulsives.
  • Renseigner sur les besoins spécifiques des animaux selon leur espèce.
  • Promouvoir la stérilisation et l’identification.

En milieu scolaire

L’éducation au respect de l’animal à l’école peut avoir de nombreux effets favorables sur le développement de la bientraitance des animaux mais aussi pour l’enfant lui-même. Il n’est plus à démontrer que la relation avec un animal stimule le développement affectif, émotionnel, relationnel et cognitif de l’enfant. Par le biais de l’animal, certaines thématiques et notions peuvent être abordées telles la différence, les similitudes, l’empathie, l’amitié, les émotions, le respect, la responsabilité et bien d’autres…

Relier au Vivant en donnant du sens génère des effets positifs au niveau individuel, social et sociétal.

Il est préférable de débuter l’éducation à la bientraitance animale le plus tôt possible et de la faire évoluer en fonction de l’âge. L’inclure dans le programme scolaire permettrait d’en renforcer l’action.

Il est important de garder à l’esprit que les enfants d’aujourd’hui seront ceux qui éduqueront demain.

 Comment éduquer à la bientraitance animale  à l’école?

  • Par le biais des enseignants sensibilisés à la thématique. Ceux-ci pourraient solliciter l’échevinat du Bien-être animal de la commune ou certaines associations pour, notamment, acquérir des supports ludiques et/ou pédagogiques tels des ouvrages, jeux, diaporamas, vidéos, films, etc.
  • En mettant en place des activités, notamment avec le concours de parents  (animations, récoltes de nourriture pour les chats errants, construction d’abris pour les insectes, ….).
  • En organisant des visites dans certains parcs, refuges, des cliniques vétérinaires, etc.
  • En plaçant des affiches de sensibilisation sur les murs des établissements scolaires.

La thématique doit pouvoir évoluer dans l’enseignement secondaire.

Les écoles peuvent également opter pour des cantines végétariennes, sensibilisant ainsi au respect des animaux d’élevage, de l’environnement, du climat et de notre santé.

Oser agir 

– Créer des partenariats avec :

L’Enseignement. Faire de l’éducation un levier dans la promotion de la bientraitance animale et de la citoyenneté

La police locale. Des policiers formés seront aptes à reconnaître ce qui peut relever de la maltraitance animale lorsqu’ils se rendent au domicile d’une personne.

Ils pourront également exercer une certaine vigilance envers les animaux qui se trouvent en prairie, notamment en s’assurant qu’ils disposent d’eau et d’un abri.

La voirie et l’Environnement. Il serait judicieux que les agents communaux signalent tout animal blessé ou mort trouvé sur la voie publique, et vérifient s’il est identifié. Si ce n’est pas le cas, une photo peut être prise et tenue à disposition de toute personne qui recherche un animal disparu.

A la place de promouvoir l’éradication de rats ou autres animaux considérés comme « nuisibles », il serait préférable de communiquer quels sont les moyens préventifs existants, et lutter contre les comportements inadéquats ; par exemple, déposer des restes alimentaires d’origine animale dans les composts.

En ce qui concerne les animaux de la forêt, même s’ils ne relèvent pas du service « Bien-être animal » mais de l’Environnement, malgré tout ce sont des animaux comme les autres. Il serait bon d’en prendre conscience et d’en gérer le nombre, si cela s’avère vraiment nécessaire, en déployant des stratégies respectueuses. Banaliser la chasse et ses dérives est contraire à l’émergence de valeurs qui nous incitent au développement de la bientraitance animale.

Les sociétés de logement de Service Public. Les agents sont quelques fois amenés à inspecter les logements sociaux ; ils pourraient de ce fait, alerter le service du « bien-être animal » de la commune quand ils constatent des animaux en souffrance ou vivant dans des conditions problématiques. 

Les associations et les vétérinaires. Les compétences et les connaissances de chacun peuvent enrichir et renforcer les actions

* Certaines actions ou évènements peuvent parfois être envisagés dans le cadre de la participation citoyenne.

– Collaborer avec les communes limitrophes permettrait d’augmenter l’impact des campagnes de sensibilisation et peut-être d’en réduire le budget.

– Mettre en place un conseil consultatif de la « bientraitance animale ».

– Agir contre le nourrissage compulsif.

Agir contre le nourrissage compulsif et irresponsable de certaines personnes croyant pourtant bien agir. Des apports alimentaires excessifs dans les lieux publics ou privés, comme des jardins, peuvent créer des situations problématiques qui ne sont pas non plus favorables aux animaux eux-mêmes. Sur le domaine public, un permis de nourrissage pourrait être délivré, sous certaines conditions, en vue de nourrir les chats errants et de veiller à leur bien-être.

– Mettre en place des abris pour chats errants dans des lieux sécurisés.

– Préserver et améliorer la biodiversité (abeilles, hérissons, ….).

Interdire les robots-tondeuses la nuit pour protéger les hérissons. Encourager la population à placer des plantes mellifères dans leur jardin. Proscrire l’usage de pesticides et promouvoir l’agriculture biologique.

– Favoriser la création de poulaillers.

Certaines associations sauvent de poules avant qu’elles partent à l’abattoir et cherchent régulièrement des adoptants.

– En période de fêtes, interdire les pétards et promouvoir les feux d’artifices moins bruyants.

– Instaurer l’obligation de déclarer tout animal sur le territoire communal et répondre à un questionnaire afin de déterminer si le responsable de l’animal a les compétences requises.

Sanctions et mesures éducatives

Beaucoup d’actes de maltraitance restent impunis, cependant les communes ont la possibilité de poser des sanctions administratives telles des amendes allant jusqu’à 10.000 euros. Il serait intéressant d’y ajouter des mesures éducatives comme une obligation de participer à des séances de sensibilisation et/ou faire un stage dans une association.

Beautiful Actions – Iole DOGLIONI, resp.